Doctorate in Business Administration

L’étudiant-chercheur préparant un DBA prépare son insertion professionnelle. A cette fin, le CV, la lettre de motivation et l’anticipation de l’entretien constituent des incontournables. L’étudiant chercheur sera formé tant aux étapes et méthodes du recrutement classique qu’à la candidature spontanée informelle par l’intermédiaire de son réseau professionnel qu’il faut apprendre à construire.

La recherche a pour objectif la construction d’un savoir nouveau. Il est vrai. Cependant, avant toute enquête de terrain, toute observation analytique, il est indispensable, et ce, dans tout domaine et toute discipline, de mesurer l’ampleur et la richesse des travaux effectués par ses prédécesseurs. Il s’agit, dans ce module, de lire et d’annoter, de compiler, de problématiser, au regard et à la compréhension critique des savoirs théoriques, études, travaux, essais, appréciés comme indispensables et entrés dans le savoir classique d’un sujet.

Effectuer une revue de littérature scientifique, comme rédiger l’état de l’art, est une étape préalable à la réalisation d’une recherche. La bibliographie, bien connue, est un élément obligatoirement présent dans un travail de recherche, quel qu’il soit. Mais il ne faut pas omettre qu’elle doit répondre à des canons différents selon les disciplines. En Sciences éco, par exemple, les références se font selon le format Harvard, etc. La lecture de travaux de recherche relatifs à son propre sujet est particulièrement formatrice en vue de la construction de ses savoirs, savoirs faire et savoirs-être pour un jeune chercheur. 

Touche un élément essentiel qui, s’il suscite réflexion, doit permettre à l’étudiant-chercheur de s’intégrer avec davantage de confiance, et de compétences autres, dans le (les) monde(s) professionnel(s). Le jeune étudiant-chercheur devra se montrer capable d’appréhender quatre difficultés progressives majeures :  

-S’adapter aux codes du monde de l’entreprise, différents de ceux de l’Université, en apprenant notamment à présenter son parcours devant des recruteurs. Ce qui n’est pas chose facile tant le marché du travail, et l’offre, portent souvent des a priori négatifs, réticents à l’idée d’embaucher un profil d’étudiant-chercheur. Il convient de comprendre les causes et de s’adapter aux savoir-être valorisés. 

-Présenter son sujet de recherche, démontrer les nécessités qu’il offre au monde de l’entreprise, en quoi il constitue un avantage concurrentiel. Tous ces savoirs doivent donc s’apprendre. Il s’agit de présenter la thèse professionnelle, par des analyses poussées et hypothèses envisagées, non seulement comme une étape indispensable dans un parcours professionnel, mais surtout comme un ensemble d’expériences professionnelles concrètes, une réflexion globale, pointue, technique et transversale, à court et long terme, apportée à la vie d’une entreprise et de son secteur. 

-Objectiver un poste de cadre signifie pour l’étudiant-chercheur de cerner les difficultés du management, la gestion quotidienne du travail en équipe, la confrontation de l’humain avec le financier ; la confrontation du droit avec la pratique, l’adaptation permanente. Développer des compétences techniques est nécessaire aux cadres, mais ils doivent également apprendre à manager.

-Évoluer dans l’entreprise aujourd’hui, faire carrière, implique bien souvent des relations de travail dépassant les frontières, dans lequel le management interculturel devient essentiel, dans lequel la digitalisation transforme les pratiques du quotidien, et où, sans cesse, inlassablement, le management doit comprendre et s’adapter.

Voici les principales notions qui seront traitées et répétées dans le cadre du module de ressources humaines : l’adaptation, la motivation, le recrutement, la communication … sous l’angle du droit du travail, de l’économie du travail, du management et des sciences de gestion, mais également des sciences sociales et de la théorie des jeux. 

Parler du métier qui vous intéresse c’est d’abord se formaliser à répondre à ces questions redondantes, que votre entourage et vos différents premiers entretiens ne cesseront de vous poser : “ Pourquoi ce métier ? Pourquoi ce secteur ?”

Penser à son métier, plus précisément – et plus sérieusement – c’est avant tout présenter une entreprise ; c’est penser son métier dans le passé (Quelles études ou quelles formations ? Quelles expériences?)  puis, dans le présent (s’accorder sur les réussites et les acquis, révéler ses échecs ou ses difficultés). Enfin, et surtout, c’est penser son métier dans l’avenir, car, attention ! Il ne s’agit pas ici d’une présentation générale du métier ou d’un secteur d’activité mais de votre réflexion sur ce métier ou le secteur d’activité dans lequel il s’inscrit. Les perspectives de développement financier, humain, technique, technologique… ou plus simplement sur les possibilités, liées à un bien être revendiqué, de décrocher cet emploi dans un environnement souhaité. On ne choisit pas son métier uniquement pour l’argent, donc la réflexion sur ce que vous apporterez aux évolutions de votre métier est importante. Ces bilans de compétence et analyses évolutives se construisent à partir des premiers travaux réalisés en classe. 

La problématique est annoncée. Il ne s’agit pas seulement de présenter un projet, mais de réfléchir aux difficultés, à la faisabilité (la possibilité), aux étapes stratégiques. Il faut donc se demander en quoi tels et tels éléments sont devenus négligeables ou indispensables à la réussite du projet professionnel. La problématique se construit à partir de vos réflexions élaborées durant les cours. Ses réponses se trouvent sur le terrain, apportées par une observation méthodologique. 

Afin de développer les compétences nécessaires au bon fonctionnement d’un travail en équipe, un projet collaboratif est mis en place. Les étudiants-chercheurs s’organisent en totale autonomie afin de constituer les équipes, définir le projet et organiser le travail. Beaucoup d’entreprises des secteurs innovants fonctionnent selon le modèle d’adhocratie défini par Henri Mintzberg. Comme de petites équipes pluridisciplinaires coordonnées par un chef de projet et dans laquelle le spécialiste du domaine prend les décisions en accord avec les autres. Ce projet collaboratif doit mobiliser des compétences ainsi que le réseau de chaque membre de l’équipe et s’appuyer sur les éléments techniques enseignés dans les autres modules. La soutenance correspond à une présentation d’une durée de 30 minutes par l’ensemble du groupe, suivie par 30 minutes de questions posées par les membres du jury.